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Par Alain Vollerin

 

Oui, en étudiant le parcours d’Asger Jorn, il paraît évident que malgré tous les êtres dont il aimait s’entourer à certains moments, ses trois mariages, ses nombreux enfants, Jorn était un peu à la façon de Nicolas de Staël, un être profondément troublé qui ne parvenait pas à poser son sac à dos très longtemps.

 

Cette exposition d’œuvres sur papier, nous montre Asger Jorn plus passionné par l’aventure de l’Internationale Situationniste que par celle de Cobra. Elle apporte de nombreuses informations sur les origines de l’inspiration d’Asger Jorn où nous retrouvons : Edward Munch, l’art populaire danois (voir ce qu’il fit à Silkeborg) et, surtout, Bram Van Velde. Car, nous apprenons que Jorn occupa un atelier que Bram avait utilisé à Paris, ce qui confirme la sensation que nous éprouvons devant ses peintures de cette époque. Il semble que sa relation avec Guy Debord ait été décisive. Asger Jorn était donc bien un homme sous influence,  trop tôt écarté de la vie par un épouvantable cancer des poumons. Itinéraire d’étoile filante, puisqu’il succomba à l’âge de 59 ans, après avoir été longtemps détourné de son destin d’artiste par la maladie.

 

Jusqu’au 11 mai 2009

Centre Pompidou

Galerie du musée et Galerie d’art graphique