bashung
Par Pauline Rabut

 

Il a rejoint Piaf, Barbara et les autres… Alain Bashung, l’interprète de «Gaby» et de « Vertige de l’amour », est décédé samedi 14 mars, des suites d’un cancer contre lequel il se battait depuis plus d’un an.

 

Il était sans aucun doute l’un des derniers géants de la scène rock française. Armé de ses lunettes noires, de son costard et de sa voix grave reconnaissable entre toutes, il séduisait les foules depuis plus de 30 ans. En 1961, lorsqu’il se lance dans la chanson en montant un groupe avec sa bande de potes, personne n’imaginait que ce jeune parisien  se hisserait au rang de nouveau Gainsbourg. C’est sa collaboration avec le parolier Jean Fauque qui marque le début de sa longue et belle carrière. Depuis, il n’avait cessé de s’entourer des plus grands tels que Jean-Marc Lederman, Boris Bergman (qui fut son dernier parolier), Marc Ribot, Arto Lindsay, Françoise Hardi… et la liste est encore longue. Ses musiques, de vrais poèmes rythmés par un savant mélange de blues et de rock dont lui seul connaissait la recette, séduisaient aussi bien le grand public que les amateurs éclairés. Et lorsqu’il n’était pas en studio d’enregistrement, c’est sur les plateaux de cinéma qu’on le trouvait. Sa passion pour le septième art l’avait amené à exercer ses talents d’acteurs en jouant pour Patrice Leconte ou encore Charlotte de Turkheim. C’est à l’automne 2007 qu’on lui diagnostique un cancer du poumon. Affaibli par la chimiothérapie, cela ne l’a pas empêché de triompher il y a quinze jours aux Victoires de la Musique en raflant 3 récompenses, dont celle du meilleur interprète masculin. Ses obsèques auront lieu le vendredi 20 mars au cimetière du Père-Lachaise.