Par Morgan Couturier

Au lendemain de l’annonce d’un couvre-feu faite par Emmanuel Macron, le Premier ministre Jean Castex et son gouvernement ont tenu à apporter quelques précisions. « Un état d’urgence sanitaire » qui oblige le gouvernement à « agir » dès ce samedi, à minuit pétante.

« Nous devons prévenir plutôt que subir ». Ainsi fut la justification du gouvernement, face à cette situation que Jean Castex a qualifié de « moment inédit de notre histoire ». « Ce n’est pas l’Etat qui frappe, c’est le virus », a-t-il tenté de se dédouaner, bien conscient de l’impopularité d’une mesure telle que le couvre-feu, la « seule solution possible étant le freinage de l’épidémie ».

« Toute notre énergie doit être mise dans la lutte contre le virus », ont martelé le gouvernement. Pour y parvenir, l’Île de France et notre Métropole de Lyon devront donc se plier, dès ce vendredi 16 octobre, à partir de 23h59 ou samedi minuit, à ce couvre-feu qui forcera les Lyonnais à demeurer à leur domicile de 21h à 6h.

« L’objectif est de réduire les interactions dans la sphère privée », a répété le Premier ministre, appelant les Français et donc les Lyonnais, à respecter la fameuse règle des 6 personnes, y compris dans l’espace privé. « 21 heures, chacun devra être chez soi. Ces règles doivent s’appliquer avec bon sens », a-t-il précisé, avant de mentionner quelques exceptions :

  • La nécessité de s’occuper de proches en situation de dépendance
  • Un emploi de nuit
  • La nécessité de prendre des transports en commun (trains ou avions), dont le départ se fait après 21h. Le billet fera alors office de justificatif et de dérogation.
  • Sortir son animal de compagnie

Des exceptions très précises pour lesquelles les bénéficiaires devront apporter une attestation de sortie, telle que nous l’avons connue lors du confinement généralisé. Un bon de sortie valable pour une durée d’une heure, que l’on peut retrouver et imprimer sur le site internet www.gouvernement.fr

La France placée en « état d’urgence sanitaire », le gouvernement promet ainsi un renforcement très strict des contrôles, en atteste la mobilisation de 12 000 gendarmes et la mise en place d’amendes de 135€, susceptibles d’atteindre les 3750€ et 6 mois d’emprisonnement « en cas de 3e récidive », a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Ces mesures évidemment impopulaires, en témoignent les réactions de nos restaurateurs, Jean Castex et son équipe ont profité de cette mise au point pour tenter d’atténuer la fronde et annoncer l’instauration de nouvelles aides :

  • Un chômage partiel pris en charge à 100% jusqu’au 31 décembre 2020.
  • Une exonération de cotisations sociales pour toutes les TPE et PME.
  • Des prêts garantis par l’Etat prolongés du 31 décembre 2020 jusqu’au 30 juin 2021.
  • Un fonds de solidarité élargi à toutes les entreprises de moins de 50 salariés.
  • La mise en place d’un dispositif d’un milliard pour aider les secteurs les plus touchés.