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Par Aymeric Engelhard

 

Il est l’un des auteurs les plus lus dans le Monde, le Français Marc Lévy ne fait que des best-sellers. Et pourtant le cinéma n’est pas attiré plus que ça par son œuvre. « Mes Amis, mes Amours » n’est que la deuxième adaptation de l’un de ses romans, trois ans après « Et si c’était Vrai ». Pire, ce sont les Américains qui en ont adapté un les premiers. « Mes Amis, mes Amours » est donc un événement.

 

Chaque année on a droit à un très grand nombre de comédies, romantiques ou non. En France, on parvient à se démarquer un tant soit peu des « ricains ». Chez eux, la plupart des gags et des dialogues ont pour centre d’intérêt le bas ventre. Nous autres Gaulois sommes plus légers, et heureusement. « Mes Amis, mes Amours » est sorti en salle en période estivale face à ces fameuses comédies américaines dont la qualité est à remettre en cause (entre autres « Le Témoin Amoureux » et « Sans Sarah Rien ne va… »). En clair, la french comedy mérite sa place au box-office français. Et puis l’humour qui se dégage de cette adaptation de Marc Lévy est tout à fait savoureux. C’est agréable, ça détend, on passe un bon moment… Incontestablement ce film ne restera dans aucune mémoire mais parfois ça fait du bien. Ici c’est la grande sœur du romancier qui est derrière la caméra, Lorraine Lévy, virevoltante réalisatrice qui promène son objectif un peu partout dans ce mélo amoureux. Le scénario est des plus faciles, jamais on ne s’emmêle les pinceaux. Les interprètes sont savoureux. Vincent Lindon n’a pas forcément la gueule de l’emploi mais on ne lui en voudra pas ; Pascal Elbé est très sympathique tout comme Virginie Ledoyen. Mais la palme revient à l’excellente Florence Foresti, tout en retenue, elle montre que son talent de comique n’influe pas sur celui d’actrice. La surprise du film. Malheureusement, s’il n’est bon que pour se détendre, « Mes Amis, mes Amours » est très loin d’être exempt de tout défaut. L’enchaînement, le montage, sont parfois très bizarres, soit trop rapides, soit trop lents. Il y a des sortes de scènes intermédiaires inutiles. Certains seconds rôles ne servent à rien. Et on a droit à quelques jolies incohérences (bibliothécaire au salaire de misère parvient à se payer une maison à Londres…, oui ça ne passe pas). Futile, peut-être, mais pourtant le film ne dépasse pas le cap de la gentille comédie française. On n’est jamais hilare même si certaines situations prêtent à sourire. C’est sympathique finalement mais c’est tout. Un long-métrage qui fait du bien aux neurones. Aucun déplaisir, un très joli film.