Par Morgan Couturier

Habituellement prise d’assaut par les touristes, la Ville Lumière est étrangement calme du fait des mesures de confinement. Un tableau qui devrait s’éterniser, même en cette période de vacances scolaires, où les différents relâchements observés le week-end dernier, vont entraîner un durcissement des règles.

Mais qu’est-il advenu à ce célèbre refrain de Jacques Dutronc, où dès 5 heures, Paris s’éveillait sans avoir vraiment dormi, animée par l’incessant va-et-vient de ses habitants ? Aujourd’hui, et depuis l’instauration des mesures de confinement, il n’est plus rien de cette entrainante comptine. La capitale s’est endormie, laissant ses monuments dormir en paix, avec pour seule exception, la Dame de Fer qui s’illumine pour remercier pour tous les héros de la crise.

Hélas, il faut bien ça pour endiguer une pandémie qui a déjà privé Paris de 646 de ses pensionnaires (chiffre arrêté au 6 avril 2020, ndlr). Un désastreux bilan amené à croître à mesure que la pollution elle, diminue. Mais ce n’est plus là, la préoccupation, bien qu’au soir d’un premier week-end de vacances scolaires, nombreux furent ceux à être tentés de profiter du beau temps et de leur environnement que l’on redécouvre sans sa grisaille habituelle.

Deux millions de masques commandés, son port généralisé ?

Résultat, la mairie a prévu durcir ses mesures pour endiguer ce relâchement et éviter les dérives. À commencer par les pratiques sportives, qu’Anne Hidalgo a décidé d’interdire de 10h à 19h. « Il y a, à certains endroits de Paris, trop de joggeurs en même temps, mêlés à la population, alors qu’on a observé que tôt le matin, et tard le soir, c’est-à-dire avant 10h et après 19h, il y a très peu de monde dans les rues », a précisé Emmanuel Grégoire, son premier adjoint.

Si les balades demeurent autorisées sur ce créneau horaire, elles devraient prochainement se faire avec un masque, que la Ville entend généraliser d’ici quelques jours, en atteste la commande de 2 millions d’entre eux. Aucun arrêté n’a encore été pris en ce sens, mais l’hypothèse se fait de plus en plus insistante. Une chose est sûre, Paris n’entend pas relâcher la pression, malgré la décision de maintenir, en petit comité, les célébrations du Vendredi saint.

Une annonce qui n’empêche par la mairie de poursuivre ses efforts, à l’image de la mise à disposition de gel hydroalcoolique dans les rues, aux arrêts de bus et dans les stations de métro, de manière à préparer l’après confinement. Pour que la crise passée, Paris redevienne magique…