waldmuller
Par Alain Vollerin

 

Cette exposition aura un mérite. Nous connaîtrons désormais cet artiste, né à Vienne en 1793, et mort aux environs de la même ville, à Hinterbrühl, en 1865. Ancien élève de l’Académie des Beaux-arts de Vienne, où il enseigna, Waldmüller sera aussi conservateur de l’Académie des Beaux-arts de sa ville.

 

La Sécession viennoise, c’est-à-dire : Klimt, Schiele, etc, admirait son œuvre inspirée et raffinée. Avant d’être considéré comme un maître, Waldmüller a beaucoup étudié. Etudiant, il coloria des gravures et des papiers de bonbons. Est-ce là qu’il mit au point sa palette aux tonalités presque basiques ? Rapidement, il fit ses premières aquarelles de fleurs, ainsi que des miniatures et des portraits. Après avoir essayé la peinture à l’huile, en 1911, il fit des décors pour le théâtre. Il réalisa en 1926, un voyage à Dresde où il copia les maîtres anciens. On le voit, pendant plus de la moitié de sa vie, son esprit était ouvert sur l’analyse de l’évolution de l’histoire de l’art. Contemporain de Caspar David Friedrich, certains de ses paysages apparaissent comme une ode à l’univers romantique et particulièrement, une toile intitulée la montagne d’Arco près de Riva – 1841. Waldmüller fut le témoin attentif de la vie des paysans des environs de Vienne. Son matin de Noël, son dimanche des rameaux, son Bonheur maternel, l’anniversaire de la grand-mère, sont des scènes de genre radieuses, des sortes de "Greuze" enluminés du bonheur simple symbolisé par les sourires d’une famille heureuse. Waldmüller fut un portraitiste doué, mais aussi un "fleuriste" que n’aurait pas désavoué l’un des plus talentueux maîtres du genre, le lyonnais Antoine Berjon. Le commissariat de l’exposition fut assuré par Elisabeth Foucart-Walter et Sabine Grabner. Une occasion inespérée pour les dépressifs, les neurasthéniques, tous ceux qui doutent des bienfaits de la vie de famille, de retrouver l’espérance éternelle et la plus solide des santés mentales. Un magnifique catalogue est publié chez Skira/Flammarion (45€).

 

Jusqu’au 18 mai 2009

Musée du Louvre – Salle de la Chapelle